Un lieu stratégique

Campagnac est habité depuis la période celtique. La région était alors une grande étendue de collines et de prés, à proximité du Gardon. Cette région reçut une existence administrative en 896 quand Louis III, roi d’Arles, la concéda à Amélius II, évêque d’Uzès. Le domaine de Campagnac est alors occupé. Proche de la route reliant Nîmes à Uzès, il abrita les compagnons tailleurs de pierre qui construisirent le prieuré de Saint-Nicolas de Campagnac en 1156 et le pont Saint-Nicolas de Campagnac (1245-1260).

Une très ancienne demeure

Le Mas de Campagnac a plusieurs vies. Hameau fait de baraquements épars au moyen âge, il s’organise en une ferme fortifiée dès le 12e siècle, lieu de vie des bâtisseurs du « pont st Nicolas de Campagnac » et de leurs familles. Mais il sera aussi terre de refuge pour les pourchassés, terre d’espérance pour les « illuminés ». Aujourd’hui, il est une parenthèse pour nos vies trépidantes, un lieu d’apaisement, de recentrage et de sérénité. Le Mas de Campagnac, tel qu’il vous apparaitra, est une bâtisse datant du 17e siècle. Ceux qui sont passés à Campagnac y ont laissé leur empreinte : les fermes charpentières des compagnons, le puit intérieur, le four à pain…. Ils ont su aussi préserver l’endroit et le respecter pour en garder toute son authenticité, toute son âme. Découvrez les nombreux vestiges de ces vies passées qui font la singularité du Mas de Campagnac, notre maison d’hôtes de charme à Uzès.

L’exil de Max Ernst

Le peintre et sculpteur allemand, Max Ernst (1891-1976), a fui l’Allemagne dès la Première Guerre Mondiale pour se réfugier à Paris (1913). Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1939, Max Ernst est arrêté comme « étranger ennemi » et interné dans le « camp des Milles » près d’Aix-en-Provence. En août 1940, il réussit à quitter la France en compagnie de Peggy Guggenheim, dont il fera son épouse. Dans sa longue route pour les États-Unis qu’ils atteindront en 1941, il est fait mention d’une escale au Mas de Campagnac, dans la chambre au 1er étage du « bâtiment de la treille » de notre maison d’hôtes.

Une communauté de hippies

Dans les années 1970, une communauté de hippies vivaient au Mas de Campagnac. Force est de constater que l’endroit correspond bien aux normes et valeurs qui régissaient leur vie quotidienne : aspirations à un retour à la nature, permettre une vie fraternelle et de partage en autonomie en cultivant ses fruits et ses légumes. Ce lieu permettait une vie en cohérence avec leur conscience écologique et la volonté de repenser la planète autrement. Lors de votre séjour dans notre maison d’hôtes familiale à Uzès, nous pourrons vous mener sur les traces de leur passage et vous faire découvrir leurs productions artistiques psychédéliques toujours intactes.